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    Bonjour à toutes et tous.

    Pour ma chronique d’aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler d’un lakorn que je n’aurais absolument jamais regardé, car son univers ne m’intéressait pas. Mais, grâce à une de mes amies du canapé – ou plutôt à cause de mon caractère extrêmement compétitif – je me suis retrouvée à regarder cette série.

    Et que vous dire de mon visionnage ?

    Beaucoup de choses à vrai dire, car une chose est sûre, avec ce lakorn, on est sur quelque chose d’extrêmement atypique !

    Et ça ne va peut-être pas vous surprendre, mais au cours de ce qui va suivre, peut-être allez-vous croiser G Etchebest ! Vous êtes prévenus !

    Bon, pour savoir à quel moment « la cheffe » a sorti son laminoir, ou quel personnage a été victime de ses foudres, il va vous falloir patienter, car d’abord, place au synopsis.

    Taohu, l’ours en peluche de Nat depuis son enfance, a la capacité de communiquer avec les objets inanimés. Fortement attaché à son propriétaire, il se retrouve un jour transformé en humain mais sans aucun souvenir de sa forme originelle.

    (Source BL France)

     

    En lisant ce synopsis, vous comprenez pourquoi je n’étais pas intéressé par ce BL ?

    Déjà, vous le savez pour celles et ceux qui me suivent : moi et les histoires surnaturelles, ce n’est pas le grand amour…

    Après, un ours qui prend l’apparence d’un humain… Bon, j’ai rien contre, mais on se demande quand même avec quoi on va signer.

    Et pour couronner le tout : 16 épisodes de 1h30 chacun !

    Avouez quand même qu’il y a de quoi être découragée!

    Mais mon amie m’a dit : « Tu peux le faire, courageuse Mulan, je crois en toi » !

    (Oui, elle m’a eu par les sentiments, je suis une fan de Disney)

    C’est donc ainsi que je me suis retrouvée devant « Teddy bear ».

    Allez, j’arrête de vous raconter ma vie ! Et je commence cette chronique comme d’habitude en vous parlant de l’histoire.

    Si vous n’avez pas vu le drama, arrêtez-vous ici, car la suite va contenir des spoilers.

    Donc, ici, nous suivons l’histoire de Nut. Qui en apparence vit une vie assez ordinaire, mais qui, en fait, a bien des soucis à gérer.

    Ses scénarios ne sont jamais assez bien pour son patron, sa collègue de travail le poursuit de ces assiduités et sa mère et lui ne s’entendent pas du tout… Ou dans le meilleur des cas : ils s’ignorent.

    Mais un jour, alors qu’il rentre ivre chez lui, notre héros se retrouve avec un homme nu dans son lit !

    Ce qu’il ne sait pas, c’est que l’homme en question n’est autre que son ours en peluche qui, sans aucune explication, a pris vie !

    Commence alors une série de quiproquos qui finira par soulever les sombres secrets de cette famille…

    Et alors, je peux vous dire que des quiproquos vous allez en avoir… mais du sombre… Alors là ! Vous allez être servis !

    Car, contrairement à ce qu’on s’attend quand on commence ce lakorn, ce n’est ni bonne humeur, ni mignonnerie qui vous attend, mais une succession de drames !

    D’avance, je vous le dis : si vous êtes déprimés, si vous avez été confrontés à des épreuves comme la maladie d’un proche, ou autre chose du même type ! Fuyez ! Car vous ressortirez de ce drama encore plus déprimés qu’avant !

    Tout y est ici : l’alcoolisme, la violence conjugale, la maladie, la mort, la trahison, l’incompréhension, le rejet, le harcèlement et vous aurez même droit aux meurtres et compagnie… Bref ! Que des choses positives !

    Alors attention : certes, beaucoup de négativité dans ce lakorn, mais pas dénuée de sens ! Nous avons bien sûr des raisons à tout ça, et, de plus, cette série (si on enlève le côté surnaturel) est cohérente.

    Ce que je veux dire par là, c’est que ce n’est pas du drame pour créer du drame. La série est assez réaliste et aborde des thèmes qui malheureusement sont des plus réels.

    De plus, nous avons donc ce côté surnaturel qui est là (je suppose) pour alléger un peu cette ambiance je dirais presque lourde (à certains moments). Car nous sommes ici dans un monde animiste ! Donc les objets ont un visage et parlent à notre ourson, lui donnent des conseils… C’est peu comme téléchat ! Ou « La caverne de la rose d’or » (ça va, hein,! On a les références qu’on a !XD).

    Bon, ben là, c’est un peu à ce type d’univers qu’il faut vous attendre.

    C’est spécial, mais ce n’est pas dérangeant outre mesure.

    Mais vous vous souvenez ? Je vous ai dit que vous risquiez de croiser la cheffe Etchebest aux détours de cette chronique…

    Eh bien, la voici, car je vais maintenant vous parler du personnage qui a fait sortir G Etchebest de sa réserve : Nut !

    Un festival ! Le pire exemple du nombriliste, de l’égoïste, ou du connard de base ! Tout ce qui l’intéresse, c’est lui-même : sa souffrance, son bonheur, son travail, ce qu’il ressent, ce qu’il vit, sa sensibilité. Bref, lui-même ! Les autres, ce qu’ils ressentent, comment ils vivent les choses, ce qui leur arrive, leurs raisons, le pourquoi du comment… Il s’en tape ! Rien n’est plus important que sa petite personne !

    Je vous jure que je bouillais devant mon écran quand je voyais ce mec traiter comme une merde notre malheureux ourson, alors que celui-ci se mettait en quatre pour le satisfaire !

    Le comble a été pour moi le moment, où dans son extrême mansuétude, notre Nut accepte notre ourson comme compagnon. Parce qu’il est tombé amoureux ? Non, certainement pas ! Non, notre héros avait juste besoin de « bassesse », comme le chante un chanteur québécois! Ben oui, tout le monde…

    …veut devenir un cat...

    (pardon, c’est encore un de mes délires)

    ...Donc, je disais tout le monde autour de lui est en couple, il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent… Et les hormones de notre héros aussi ! Et comme notre ourson est prêt à tout pour lui – car lui, pas de doute, il l’aime sincèrement – notre héros s’en servira aussi comme « compagnon d’oreiller », comme on le dit joliment en Grèce.

    Magnifique, non ?

    Quand je vous dis que cette personne est dans la Glamitude, je n’exagère pas.

    La scène où il « utilise » son compagnon – dont il est censé être amoureux, rappelons-le – pour « exhiber » ses préférences sexuelles sous le nez de sa mère, m’a littéralement mise en PLS ! Pas de considération pour notre ourson qui est très mal à l’aise à cause de ce comportement outrancier, rien ! Il s’en sert et, pour moi, détruit tout le respect qu’on pouvait avoir pour lui. Car je pense qu’une discussion honnête comme avait commencé Tofu avec la mère de Nut, aurait eu autant d’impact, et surtout n’aurait pas traîné dans la boue leur relation comme Nut l’a fait avec ce comportement puéril et dégradant pour Tofu.

    Je vais aussi vous parler de son comportement avec sa mère – détestable d’un bout à l’autre de la série – alors que sa mère souffre de maux graves comme la schizophrénie. Au lieu de chercher à comprendre, de l’aider, non ! Il l’enfonce, il lui tape dessus en continu, pour ce qui est arrivé dans le passé, le présent, pour son comportement ! Il ne cherche pas à savoir le pourquoi du comment, il juge et condamne direct !

    Mais qui agit comme ça avec une personne malade ?

    Bien sûr qu’être confronté à des maladies aussi graves est déstabilisant. Que c’est difficile psychologiquement. Qu’on en veut à la terre entière. En tant que proche, on est même révolté !

    Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la personne qui a cette maladie, celle qui chaque jour voit son esprit ou son corps, ou même les deux à la fois, se dégrader, souffre encore plus !

    Comment il peut traiter sa propre mère comme ça ?

    J’étais sidérée devant mon écran ! Et encore plus quand on voit que son ourson, lui, comprend cette femme, et essaie d’en prendre au maximum soin !

    Je suis désolée, mais moi, cautionner un personnage comme ça, je ne peux pas !

    Je vais maintenant vous parler du couple secondaire.

    Il est assez banal. Honnêtement, je ne vous en dirais ni du bien, ni du mal. Pour moi, leur histoire est on ne peut plus basique. Mais ils sont mignons, ça fonctionne.

    Et je ne résiste pas à vous parler de la collègue de Nut :Phrib !

    Alors elle, c’est tout dans les bouclettes, mais dans la tête c’est moins ça ! Moi, je l’appelais « la désespérée de la vie » ! Son genre ? Les consentants ! Nut ? Ben oui, mais même lui n’en veut pas !

    Pourtant, elle aura essayé avec tous ! Mais pas un ne voudra d’elle. Elle souffrira du syndrome « bonne copine » et là-dessus, elle gère, car elle aidera quand même bien Tofu à y voir plus clair à la fin et par la même occasion, elle ne se trouvera pas un Roméo, mais une Roméa !

    Alors, attention ! Oui, j’ai craché une grosse dose de venin ! Mais n’allez pas croire que j’ai détesté ce drama. Pour moi, son principal défaut est sa lenteur.

    Je ne vous le cache pas : je me suis ennuyée ! Voir la même scène se répéter et se répéter encore, mais du point de vue d’un personnage différent, m’a perdue.

    De plus, il y a quantité de scènes dont on aurait largement pu se passer.

    L’histoire aurait pour moi été bien meilleure si elle avait été plus concentrée, parce que là, c’est 1000x fois trop long.

    Et alors cette fin…

    Clivante, contestable, cruelle, je ne sais même pas quoi vous dire…

    Bon, elle servira au moins à nous prouver que Nut aimait réellement Tofu, bien que personnellement je sois restée très sceptique.

     

    Passons maintenant à l’acting.

     

    Honnêtement, ça va. Les acteurs y croient, du coup nous aussi.

    Les rôles sont quand même difficiles à jouer, surtout en ce qui concerne le rôle de Tofu (l’ourson) et il s’en sort avec les honneurs, car il arrive à nous faire ressentir toute la candeur et l’innocence qu’on attend de ce genre de personnage.

     

    En ce qui concerne l’alchimie.

     

    Pareil ! Pour moi, c’est assez bien. Les regards, les gestes, les attitudes, cadrent assez bien avec les sentiments tourmentés de nos héros, donc pour moi rien à redire, ça fonctionne.

    Pour les scènes sensuelles.

    Désolée, chère « team crousti », aucune sensualité dans ce lakorn. Ici, aucune scène ne réveillera votre côté « croustivore »

     

    Parlons maintenant musique.

     

    Alors là, je suis désolée, mais pour moi, c’est mauvais. Après, l’ost cadre bien avec l’ambiance du drama, mais personnellement je n’ai pas aimé une seule des chansons.

     

    En conclusion.

     

    Un lakorn atypique, donc un lakorn clivant.

    Contrairement à ce qui nous est vendu par son synopsis, l’histoire qui nous est présentée est loin d’être des plus joyeuses et l’univers que vous allez suivre n’est pas aussi rose bonbon que l’on peut s’y attendre.

    Les thèmes qui sont abordés sont réalistes et les acteurs sont convaincants.

    Malheureusement, pour moi, un drama beaucoup trop long, trop sombre, trop dans le pathétique. De plus, pour moi, notre héros principal s’est avéré détestable, la fin de cette série l’a été encore plus. Et la lenteur et la longueur des épisodes m’a définitivement perdue.

    Cependant, il m’est impossible de trop pénaliser ce lakorn, car je pense, que bien qu’il soit clivant, il peut plaire à un très large public.

    Car il a quand même beaucoup de choses pour lui.



    C’est pourquoi, je lui donne la note de :

    6/10

     


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