• TOKYO IN APRIL

     

     

    Bonjour à toutes et tous.

     

    Pour la chronique d’aujourd’hui, votre « Philippe Etchebest du drama BL » (alias moi) a décidé de se pencher sur le cas d’une série japonaise adaptée (fidèlement d’après mes sources) d’un manga en 2 tomes.

     

    Je vais bien sûr plus entrer dans les détails, mais d’abord voyons ensemble de quoi ça parle.

    Le nouvel employé Kazuma, qui est revenu des États-Unis à Tokyo, retrouve son ami du collège, Ren, qui travaille actuellement comme concepteur graphique dans leur entreprise. C’est la première fois qu’ils se revoient depuis leurs brusques adieux il y a dix ans. Ren était son meilleur ami et son premier amour. Il est toujours aussi fort et beau... Et Kazuma est heureux d’être avec lui. Cependant, Ren évite le sujet de leur époque au collège de façon peu naturelle et agit comme un ancien camarade de classe amical...

    (source nautiljon)

     

    Comme on peut s’y attendre en lisant ce synopsis, l’histoire qui vous attend est une histoire pleine de non-dits, de rebondissements, mais surtout, pour moi, une histoire dont le passé est un peu plus intéressant que le présent que nous suivrons au cours de ce drama.

    Comme à mon habitude, je vais commencer cette chronique en vous parlant de l’histoire.

     

    Nous suivons donc l’histoire de Kazuma, fraîchement débarqué dans la ville de Tokyo après dix ans d’absence. Le jour où nous, spectateurs, faisons sa connaissance, est son premier jour de travail dans une agence de publicité. Notre héros y est accueilli assez fraîchement par son nouveau directeur de section : Mr Sanada. Mais une autre surprise l’attend, car en pénétrant dans une salle de réunion pour être présenté à ses nouveaux collègues, notre Kazuma a la surprise de se retrouver face à la personne qui fut son premier – et son seul – amour : Ren. Cependant, bien que l’élu de son cœur soit globalement resté le même, Kazuma remarque au fil des jours, que Ren semble cacher bien des choses…

    Et c’est bien ce qui va vous énerver quand vous allez regarder cette série, car vous allez apprendre le passé – encore heureux – mais il vous sera disséminé au compte-gouttes sous forme de flash-back. Ce n’est pas un défaut majeur, je vous l’accorde, mais mon Dieu, que c’est agaçant pour le spectateur ! (du moins, ça l’a été pour moi)

    Par contre, j’ai trouvé que le passé de nos héros était vraiment intéressant à suivre. L’histoire est profonde, psychologique, crédible, honnêtement, là-dessus, je n’ai rien à redire. C’est pour moi le gros point fort de ce drama.

    Mais pour celles et ceux qui me suivent, vous savez que votre « Philippe Etchebest du drama BL » va quand même vous mentionner quelques points négatifs.

    Ben oui, il ne faudrait pas que vous ne me reconnaissiez pas, ou pire que vous pensiez que je me suis définitivement assagie et que j’ai jeté mes cartons où étaient notées les notes les plus basses comme 1/10, 2/10, ou 3/10  à la poubelle ! XD. (Comment ça, vous auriez été contents ?!)

    Non, rassurez-vous, j’ai quand même un petit peu de venin à cracher !

    Bon, le premier, et ça vous avez l’habitude, c’est le format.

    8 épisodes de 20 minutes, c’est définitivement pas assez pour cette histoire. Beaucoup d’éléments du passé, mais aussi l’épilogue, nous sont narrés par divers personnages, on comprend l’essentiel évidemment, mais personnellement, je trouve ça dommage, parce que certains points de la relation entre nos deux héros auraient eu grandement besoin d’éclaircissements (du moins pour moi).

    Ce qui m’emmène directement au point le plus négatif pour moi dans ce drama : l’histoire secondaire.

    La suite va contenir des spoilers, donc si vous n’avez pas vu la série, arrêtez-vous là.

    Je parle de celles des collègues de Ren et Kazuma, qui sont victimes de harcèlement sexuel, et même de viol pour certaines.

    Encore une fois, n’interprétez pas mal mes propos, s’il vous plaît !

    Bien sûr qu’il est bien de faire passer un message fort, de faire comprendre à toutes les personnes qui regardent ce drama et qui sont dans ce cas, que ce sont eux les victimes, qu’elles n’ont pas à avoir honte d’avoir subi de telles choses, qu’elles n’ont rien fait pour ça, qu’elles ne sont pas fautives. Je le dis souvent au fil de mes chroniques, mais personne ne devrait avoir à subir de telles choses.

    Ce que je regrette, là, c’est qu’on manque de temps pour développer une histoire comme celle-là. Du coup on survole tout. On survole la réaction de la police, la finalité, on sait que Sanada a été inculpé par le flash info que nos héros regardent, mais on ne sait pas si cette ordure va être punie ! On ne sait pas non plus l’impact qu’a eu le fait que Ren ait été une de ses victimes ! Est-ce que le fait de dire officiellement qu’il est gay a changé quelque chose ? Vis-à-vis de ses collègues, de sa vie sociale... tout est survolé sans être vraiment abouti et ça, personnellement, ça m’a déplu (encore une fois, ça n’engage que moi, nous sommes d’accord).

    Par contre, il y a une chose que j’ai notée qui m’a un peu surprise et que j’ai trouvée quand même un peu incohérente, c’est la scène où Sanada s’en prend à Ren.

    Rappelons quand même que Sanada doit avoir pas loin de la cinquantaine…

    Quoi ?  Je suis dure ?

    Oui, alors la quarantaine bien sonnée, si vous voulez.

    Eh bien, quand il s’en prend à Ren, celui-ci tombe à terre après un seul coup de poing ! Et pire, il y reste ! Ren qui, rappelons-le, a lui à peu près 25 ans et le dépasse de 10 bons centimètres… Heu... La crédibilité là, on en parle ?

    Ok, je chipote, mais j’ai une réputation à tenir, et je vous avais promis un peu de venin ! XD.

    J’ai également une question qui, pour moi, est restée sans réponse. Alors c’est peut-être moi qui ai loupé une subtilité, donc du coup je vais vous la poser à vous aussi, parce que j’aime bien comprendre ce que je regarde.

    Pourquoi Ren ne veut faire l’amour que dans le noir ? Et pourquoi il ne veut pas que son compagnon le regarde à ce moment-là au début de leur relation ?

    Alors je suppose que pour certains d’entre vous cette question doit paraître stupide, mais je n’ai pas du tout compris cette partie de leur relation.

     

    Passons maintenant à l’acting.

     

    Alors, je ne vais pas vous mentir, pour moi, ce n’est vraiment pas top. Je ne vous dirais pas que les acteurs sont mauvais, mais je vous dirais qu’ils manquent sérieusement de conviction (pour moi, vous vous souvenez, ça n’engage que moi). Par-dessus le marché, c’est une production japonaise, donc encore une fois, on a droit à ce jeu très exagéré dont nos amis nippons sont friands. Surtout au niveau des expressions de visage où là je trouve qu’ils en font beaucoup.

     

    Niveau alchimie.

     

    C’est pas mal. Les baisers ne sont pas exceptionnels, mais les scènes sensuelles sont jolies. Pudiques, bien sûr, mais agréables à regarder. Les acteurs s’en sortent plutôt bien, surtout dans les scènes où il est plus question de complicité et de tendresse.

     

    Niveau musique.

     

    Elle est douce, tout à fait en corrélation avec le drama, surtout l’ending. L’opening est un peu plus acidulé, mais dans l’ensemble, ça s’écoute, même si pour moi, ce n’est pas inoubliable.

     

    En conclusion.

     

    Un drama qui a quand même du niveau. On nous propose des personnages à la psychologie poussée. Les situations sont crédibles. Les dialogues sont intéressants et pas vides de sens. Le drama soutient un rythme qu’il ne perd pas jusqu’à la fin. Les acteurs ne sont pas exceptionnels, mais arrivent quand même à camper des héros avec lesquels on partage des émotions. La seule chose que je reproche vraiment à cette série, c’est son côté un peu bâclé et inabouti par moment.

     

    Ma note :

    7/10

     

     


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