-
Par shaily le 22 Juin 2024 à 16:00
Bonjour à toutes et tous.
Aujourd’hui, je vais commencer cette chronique en vous racontant un peu ma « life » comme disent les jeunes. Oui, vous n’avez rien fait pour mériter ça… (mais vous pouvez sauter ce paragraphe si ça ne vous intéresse pas !XD)
Donc, il y a quelque temps, moi et mes amies du canapé nous sommes lancées un défi « drama difficile à finir ». Bon, chacune a eu son « challenger », et l’une d’elles a eu l’idée d’entraîner une de ses amies dans son visionnage. Du coup, celle-ci a été une victime collatérale de notre défi.
Bon, ayant « chargé la mule » avec mon « challenger », Eomma, (c’est le nom de la victime collatérale), a décidé de se « venger » de moi en m’imposant un drama - qui de par sa réputation - n’était pas le plus tentant du monde pour moi : il s’agit de « Playboyy ».
Alors donc, je vais m’adresser directement à elle :
« Eomma, un immense merci, car c’est grâce à toi que je me suis lancée dans cette série. Alors, ce n’est peut-être pas ce que j’ai fait de mieux ! MDR. Mais merci, parce que sans toi, je ne sais pas si je me serais lancée ».
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore ce drama, je vais tout de suite vous dire ce qui vous attend, mais d’abord, le synopsis :
Lorsque le meilleur ami de Zoey, Nant, disparaît, son frère jumeau Nont vient enquêter.
Zoey s’associe à First pour aider Nont à résoudre l’affaire.
En plongeant dans le passé de Nant, le trio se retrouve à entrer dans l'obscure industrie du sexe, de la pornographie illégale, des rencontres en ligne et du trafic de drogue, du travail du sexe caché et de la vengeance sexuelle et amoureuse montrant la nature la plus sombre de l’homme.
(Source PBLEA)
Pour celles et ceux qui n’ont pas vu la série, arrêtez-vous ici car la suite risque de contenir des spoilers.
D’habitude, je commence mes chroniques par une sorte d’introduction pour que vous sachiez ce qui vous attend dans l’épisode un… Mais là, ça va être compliqué, car « Playboyy », c’est un véritable ovni !
Nous n’avons pas de couple principal, et le premier épisode est digne au niveau scénario d’un film érotique gay, tourné par des amateurs en panne d’idées… ou alors qui manquaient d’inspiration !
Rien ne vous est épargné, tous les clichés y sont. Vous savez, ce genre de scène où le héros rencontre l’autre héros et là, il fait très chaud, une attraction irrésistible naît entre les deux, et ils se sautent dessus, telles des bêtes en période de reproduction !
Pas de scénario, pas de fil conducteur, limite pas de dialogue, c’est du c** pour du c** !
Ça, ça a été mon verdict premier !
Je vous vois d’ici ! Certains d’entre vous sont déjà outrés par mes propos, scandalisés par ce qu’ils estiment être un manque de respect, et d’autres se disent : mais elle est déjà passée en « mode Etchebest ».
Du calme ! Respirez un grand coup, ça va bien se passer !
Pourquoi ?
Parce que contrairement à ce que laisse présager ma chronique, je ne vais pas être si assassine que ça ! (ne vous attendez pas à des miracles non plus, hein, je tiens à ma réputation de méchante^^)
Car oui, « Playboyy » ce sont des scènes racoleuses, des scènes sorties de nulle part, presque lunaires (sans mauvais jeu de mots), des dialogues dignes des pires films érotiques, le tout destiné à nous montrer des jeunes hommes avoir des rapports sexuels.
Mais malgré tout, Playboyy c’est aussi une histoire.
Alors oui, je vous l’accorde, au vu du premier épisode, on ne s’y attend pas, mais pourtant, il y en a bien une.
Car, comme le synopsis l’indique, un jeune homme va réapparaître dans un groupe de garçons, et y semer le doute, la mort, la traîtrise et la violence.
Les masques vont tomber, les choses vont être dites et personne n’en sortira indemne.
On pourrait ne pas y croire, mais cette série présente des personnages à la psychologie assez travaillée. Malheureusement, sous toute cette vulgarité dans les scènes, c’est compliqué de s’y intéresser, je le reconnais.
Un des points qui m’a le plus surprise dans cette série, c’est que je l’ai trouvée addictive ! Pas dans le sens où on est totalement fan et qu’on adore tout ce qu’on voit, mais plutôt dans le sens où ce qu’on regarde nous met tellement en PLS qu’on a envie de savoir jusqu’où ça va aller.
Appelez ça comme vous voulez : curiosité malsaine… fascination du dark, je ne sais pas, mais perso, j’avais envie d’en savoir plus.
Pour vous donner une comparaison, ce drama m’a rappelé un animé qui s’appelle « School days ». Vous savez, ce genre de drama ou d’animé qui vous choque tellement que vous continuez à le regarder tout en vous demandant : « Mais pourquoi je continue à regarder ce truc ? »
Eh bien là, dans le cas de Playboyy, pour moi, ça a été ça.
Pourtant, je peux vous dire que ce drama est bardé de défauts, d’incohérences.
Malgré tout, j’ai toujours eu envie d’en savoir plus, car, bien que tout soit noyé sous des scènes de sexe outrancières, le fil conducteur de la série, lui, est quand même bien emmené.
Par contre : défaut majeur de la série que l’on soit sévère ou non, c’est qu’elle n’a pas vraiment de fin ! Tout reste en suspens, on commence tout, on ne finit rien. C’est énervant pour le spectateur, car 14 épisodes d’une heure pour cette conclusion, c’est abusé !
Bon après, on nous laisse présager une saison 2, donc cette fin n’est peut-être pas destinée à en être vraiment une.
Autre point négatif, c’est la surenchère de couple ! Mais je ne saurais même pas vous dire combien on en suit. Certains passent complètement à la trappe au profit de nouveaux. C’est déstabilisant, et personnellement, je n’ai pas aimé ce parti pris.
Bon, maintenant, qu’est-ce que je fais ? Je passe en mode Etchebest ? Vous avez envie de rire un peu ?
Allez ! J’ai envie de cracher un peu de venin quand même !
Alors déjà, quand on regarde Playboyy, on se demande si on regarde un drama, ou si c’est une très longue pub pour les sous-vêtements « Rich ». Tous les héros, à l’unanimité, en portent ! Et ce qui est drôle, c’est que dès que nos héros ont un rapport sexuel avec quelqu’un, eh bien, leurs partenaires ont automatiquement le slip ou le boxer assorti !
Oui, instinctivement ou par télépathie, ils sont jumeaux de slip !
Et puisqu’on parle de slip ou de boxer, vous noterez aussi le rembourrage qu’il y a à l’intérieur ! Alors, vous allez me dire : « mais G, tu n’as pas vu, tu ne sais pas si c’est du rembourrage ! ».
Eh bien, je vous réponds : si ! Il y a un acteur qui laisse entrevoir brièvement ce qu’on nous cache, et ce sont de grosses coquilles blanches toutes scotchées ! En même temps, c’est quand même assez évident, même caché sous un sous-vêtement.
On reste en dessous de la ceinture pour la prochaine remarque : les rapports sexuels. Alors, je peux comprendre que certains acteurs aient refusé de se dénuder complètement, mais de là à mettre leur lubrifiant par-dessus leur slip ou leur T-shirt ? XD. Pareil pour certaines pratiques qui ont lieu par-dessus les sous-vêtements…
La crédibilité, on en parle ?
Et je vous ai gardé la scène qui m’a fait éclater de rire pour la fin : c’est la scène où un de nos héros en menace un autre pour lui arracher des renseignements… Donc je vous décris la scène.
Nous sommes dans une pièce, notre premier héros fait semblant de séduire son partenaire, il l’entraîne dans un coin, lui attache les mains… Et là, il le menace au visage… avec une bougie !
Alors là, notre autre héros se met à hurler à tout-va, il est terrorisé ! Mais mec, c’est une bougie ! C’est pas une torche !
Une bougie ! En plus, l’autre la fait passer vers son visage ! Il n’a qu’à souffler dessus et c’est fini ! MDR
Et je vous en passe, car certaines scènes vont vraiment vous faire vous demander où vous êtes tombés.
La scène de l’usine en ruine vers la fin est totalement WTF et d’une « gênance » sans nom, et je ne résiste pas à vous montrer une photo de la fête « Pyjama sexy » qui, par les vêtements de nos héros, m’a fait me demander quelle était pour le styliste la définition de « sexy » XD
(En même temps, vous pourrez vous rendre compte du rembourrage dont je vous ai parlé plus haut.)
Je vous jure, parfois avec cette série, j’ai vraiment eu l’impression de toucher le fond (de la piscine, mais sans mon petit pull marine^^)
Parlons maintenant acting :
Honnêtement, c’est difficile de juger avec un scénario comme ça…
Je vous dirais qu’avec ce qui leur a été proposé, les acteurs ont fait ce qu’ils pouvaient. Ce drama va tellement loin, que je pense que finalement les rôles devaient être sacrément difficiles à jouer.
Et je ne vous parlerai pas des dialogues, qui sont affligeants.
Passons à l’alchimie :
Pour moi – et je vais peut-être me prendre des torrents d’injures – c’est raté !
Alors oui, nos héros se touchent, s’embrassent avec la langue pour certains, on va loin, très loin, mais est-ce qu’on ressent du désir ? Est-ce qu’on ressent de la complicité ? Est-ce qu’on a des regards amoureux ? Non. C’est lubrique, c’est pervers, mais pour moi, l’alchimie ce n’est pas ça.
Pour les scènes sensuelles :
Là, c’est pareil, pour moi, c’est inexistant ! Il n’y a rien de sensuel là-dedans, c’est du sexe à l’état brut. Il n’y a ni préliminaires, ni rien qui montre ne serait-ce qu’un peu de respect pour l’autre. Triolisme, Sm, jeu de rôle, rien ne vous est épargné. De plus, on manque sérieusement, comme je l’ai dit plus haut, de crédibilité !
Je parle de certains pairing, qui, au lieu d’arrêter leurs scènes aux préliminaires, décident de nous montrer des rapports de A à Z mais avec des sous-vêtements ! Excusez-moi, mais c’est plus gênant qu’autre chose là.
Donc, pour moi, c’est raté.
Par contre, je voudrais quand même poser une question pour la « team crousti » (par curiosité, je l’admets) : est-ce que pour vous ce genre de scène rentre dans la catégorie « crousti » ? Parce que c’est du sexe, oui, mais il n’y a rien d’émoustillant là-dedans (ce n’est que mon avis évidemment).
Parlons maintenant musique :
Oserais-je vous dire qu’elle passe complètement à la trappe, au vu des images que nous voyons ? Ben oui ! J’ose, car c’est exactement ce que j’ai ressenti.
En conclusion :
Un drama « coup de poing », c’est le moins qu'on puisse dire !
Après, si on enlève la débauche de scènes « chocs », cette série, niveau scénario, n’est pas si mauvaise que ça. Il fallait quand même oser nous proposer un drama sur les travailleurs du sexe !
Alors oui, on est dans la surenchère, dans le racoleur, dans l’excès en beaucoup de points. Mais, je trouve qu’avec des thèmes comme ceux abordés ici, on ne s’en sort quand même pas trop mal. Car malgré tout, moi - et je suis peut-être la seule – j’ai eu envie d’en savoir plus.
De plus, c’est une série qui est « franche ». On nous promet des scènes chocs dès le générique, et on a des scènes chocs. Et honnêtement, c’est un parti pris que moi je salue. Car certaines séries nous sont « vendues » pour des mignonnes petites romances, et finalement, on se retrouve avec un visionnage qui n’est pas si mignon que ça.
Après, je pense que mon avis sera très controversé, car la série est quand même très clivante.
C’est pourquoi je ne vais pas lui donner de note, car, en toute objectivité, je n’arrive pas vraiment à vous dire si, pour moi, ce drama et à regarder ou à éviter.
18 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique